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 Le 1 Juin 2000
  

Cela fait trois ans que McLaren et Ferrari luttent au sommet de la hiérarchie sans admettre la moindre contestation de la part de leurs rivaux. Mais cette saison a apporté un petit changement dans ce duel de géants. Pour la première fois depuis 1998, la Scuderia Ferrari semble être l'égal de McLaren, certains disent même que l'écurie de Barrichello et de Schumacher a pris un ascendant technologique mineur mais suffisant pour briguer les titres mondiaux. Le secret principal pour avoir une voiture compétitive cette saison est l'abaissement du poids réel de celle-ci, et la, Rory Byrne, concepteur de cette Ferrari F1-2000 a fait très fort. En effet cette monoplace est 50 kilos sous le poids limite que prévoit le règlement et qui est de 605 kg. Cette astuce, qu'ils ne sont pas les seuls à utiliser, loin de là, leur permet de positionner 50 kilos de lest aux meilleurs endroits, c'est à dire le plus bas possible pour abaisser au maximum le centre de gravité. Un exemple de l'importance du positionnement de ce lest? A partir du GP de Grande Bretagne l'avant de la voiture a été alourdi pour supprimer le sous virage. Mais Ferrari n'a pas travaillé que dans ce seul domaine. De la voiture de l'année dernière, les ingénieurs n'ont gardé que le nez haut. Tout le reste est nouveau et a été conçu à la limite, et ce, dans tous les secteurs. Que ce soit en électronique ou un seul boîtier gère l'ensemble des besoins de la voiture ou du côté du groupe propulseur qui cette année est ouvert à 80° au lieu des 90° de l'an dernier. Le réservoir d'huile, positionné devant le moteur est lui aussi un chef d'oeuvre de miniaturisation puisqu'il est l'un des plus petits de ceux que l'on peut voir cette année. Heureusement pour nous, spectateur de F1, Ferrari n'est pas la seule à avoir bien travaillé. McLaren n'a rien à envier à Ferrari ou si peu. La différence de performance entre les deux monoplaces est minime. Les réglages mécaniques et aérodynamiques, la dextérité du pilote et la stratégie de course de chacun d'entre eux font la différence sur la piste et c'est le cocktail de tout cela qui fait une première place ou une seconde sur le podium. Pour la première fois depuis longtemps, il est difficile de pronostiquer une victoire de l'une ou de l'autre écurie lors d'un GP. Pour Monaco, même si c'est un circuit "de pilote" plus que de voiture, il en sera de même. Ferrari ou McLaren? Faites vos jeux, rien ne va plus...

Par Daniel Thys

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